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Phenomene
COVID
En France et dans le monde |

C'est
quoi ?Covid
19
Escroquerie
H1N1 en 2010
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Remdesivir
n'est pas un vaccin mais un medicament tres lourd
a supporter et a administre en perfusion durant
10 jours. C'est la plus grosse escroquerie
financiere Covid en 2020.
Comment Gilead a vendu son
remdésivir à lEurope ?
Un
contrat a été passé avec la Commission, alors
même que le laboratoire Gilead connaissait les
résultats négatifs dun essai clinique de
lOMS. La France est le seul
pays majeur à ne pas avoir passé commande.
Comment
en est-on arrivé à acheter partout sur la
planète, à prix dor, un médicament
contre le Covid-19 dont lefficacité
nest pas avérée ?
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Cest
lhistoire du remdésivir (et de tellement
d'autres escroqueries depuis des decennies), une
molécule mise au point par le laboratoire
américain Gilead, dabord présentée comme
un traitement miracle capable de perturber la
réplication du virus, et finalement
discréditée par un vaste essai clinique piloté
par lOrganisation mondiale de la santé
(OMS) dans trente pays, dont la France.
Baptisée
Solidarity, cette étude, lancée en février,
devait évaluer lefficacité du remdésivir
contre le SARS-CoV-2, et la comparer avec celle
de trois autres molécules, dont
lhydroxychloroquine. Les résultats
publiés le 15 octobre montrent que lantiviral
na aucun effet sur les malades.
Le 20 novembre, lOMS finit
même par en déconseiller lutilisation,
soulignant « la possibilité dimportants
effets secondaires »,
notamment sur les reins, son coût important et
ses implications logistiques (il doit être
administré par intraveineuse).
Les faits : Traitements du
Covid-19 : résultats négatifs pour lessai
Solidarity, confirmant linefficacité du
Remdesivir et de lhydroxychloroquine.
Mais
lavertissement arrive trop tard : des
dizaines de pays -
notamment européens -
ont déjà passé commande. La France fait figure
dexception, seul grand pays à ne pas avoir
acheté de doses dans le cadre dun vaste
contrat européen.
Comment
Gilead, qui a réalisé plus de 22 milliards
de dollars (18,5 milliards deuros) de
chiffres daffaires en 2019 grâce à
ses médicaments contre le VIH et
lhépatite C, a-t-il réussi un tel tour de
passe-passe -
Retour sur une stratégie
scientifique et commerciale parfaitement
orchestrée, qui a déjà permis au laboratoire
américain dempocher près de
900 millions de dollars à travers le monde.
De
nombreux manques
Testé sans grand succès
contre Ebola, le remdésivir a
été opportunément repositionné au début
de lépidémie de Covid-19, sur la base
détudes antérieures avec dautres
coronavirus (SARS-CoV-1 et MERS-CoV). Gilead
na pas grand-chose à perdre : il ne
sait que faire des doses quil na pas
utilisées lors des essais cliniques menés en
Afrique.
Le
6 février, un petit essai est lancé avec
237 patients recrutés dans les hôpitaux de
Wuhan, foyer chinois de lépidémie.
Lespoir est immense, alors que la ville est
déjà confinée depuis deux semaines, mais les
résultats sont loin dêtre à la
hauteur : publiés en avril dans la
prestigieuse revue scientifique The Lancet, ils
ne montrent aucune efficacité sur la
mortalité.
Le
cours de Gilead perd quelques points sur les
indices boursiers, mais le laboratoire américain
ne se décourage pas. Un essai de plus grande
ampleur - un millier de
patients - a été
lancé en février aux Etats-Unis : Gilead
compte dessus pour convaincre la FDA,
lagence américaine du médicament. Un peu
ébranlé par les résultats chinois, le laboratoire
modifie cependant son critère defficacité
principal : ce ne sera plus la mortalité,
mais la « durée
de récupération ».
Fin
avril, des résultats intermédiaires sont rendus
publics : lessai ne montre aucune
différence sur la mortalité, mais les patients
avec une maladie sévère récupèrent en moyenne
en dix jours avec du remdésivir, contre quinze
dans le groupe placebo (mais
"recuperation" etant une realite
subjective en choisissant les criteres favorables
; tout est possible). Cest ce résultat qui
pousse la FDA à délivrer une autorisation
durgence de mise sur le marché du
remdésivir, commercialisé sous la marque
Veklury, le 1er mai. Deux jours
plus tard, Daniel ODay, le PDG de Gilead,
annonce « donner » la totalité de
son stock aux patients américains, soit
1,5 million de doses à lépoque.
LEMA,
lagence européenne des médicaments, lui
emboîte le pas et donne son feu vert pour
commercialiser lantiviral le
25 juin : il sagit dune
autorisation de mise sur le marché
« conditionnelle », avec une
indication limitée aux patients avec pneumonie
nécessitant une oxygénothérapie. « Même
conditionnelle, avec réévaluation dans un an,
cette autorisation supprime lincitation
principale de la firme à mieux évaluer ce
médicament sur les critères majeurs que sont
les gestes de réanimation et la
mortalité », critique la revue médicale
indépendante Prescrire, qui pointe « de
nombreux manques dans les données fournies par
la firme ».
Maximiser
son profit
Une fois ces deux sésames
décrochés, Gilead, connu comme lun des
négociateurs les plus intraitables de
lindustrie, annonce fin juin son
prix : 390 dollars la dose, soit
2 340 dollars (1 970 euros)
le traitement, recommandé en
six doses !!!
« Une sortie plus rapide de lhôpital
permettrait de faire une économie denviron
12 000 dollars par patient, calcule la
firme, en sappuyant sur les données
américaines. Nous avons décidé de fixer le
prix du remdésivir bien en dessous de ce
montant. »
Le cynisme de ces gens est difficile a supporter.
En 2014,
le laboratoire avait réalisé un calcul
économique similaire pour lancer son traitement
contre lhépatite C, le sofosbuvir (sous le
nom commercial Sovaldi), au prix de
84 000 dollars. Un rapport du Sénat
américain avait dénoncé la stratégie
marketing de Gilead, seulement destinée à
« maximiser son profit ».
On retrouve la meme
stategie de mensonges et d'escroquerie
intellectuelle et politico-financiere dans
tout les scandales lie au medical et a
l'agro-alimentaire depuis des decennies.
L'escroquerie H1N1 de 2010 etait du meme
niveau.
(Bachelot ; ministre de la sante de l'epoque,
passe commande de 94 millions de doses d'un
vaccin totalement ineficace contre une fausse
pandemie ayant fait moins de deces sur toute
la planete que n'en fait chaque annee une
grippe saisonniere uniquement en France - 5
millions de naifs ont ete vaccine, la moitier
de la commande a ete annulee et tout le stock
achete a ete detruit - Cout total 400
millions d'euros d'escroquerie dans le budget
de la France).
Rapport de la Cours des Comptes : CLIC
Rapport
de l'Assemblee Nationale
: CLIC
(escroquerie, peur
panique, role des
deputes, des ministres et
pratiques mafieuse des
usines a medicament...).
Daprès
les calculs dune équipe de chercheurs
anglais, américains et australiens, le
coût total de fabrication du remdésivir se
situe aux alentours de 0,93 dollar par dose,
soit 5,58 dollars pour un traitement en six
doses. Autrement dit, 420
fois moins cher que le prix fixé par Gilead.
0,93 Usd
2 339,07 Usd
2 340 Usd |
: Cout reel
: Marge
: Prix de vente |
Marge |
: 251 513 % (0.93 x
251 513 /100) |
Les
marges normales dans le commerce sont autour de
20 %.
Lorsqu'il n'y a pas d'operation mafieuse avec
corruption de l'acheteur qui achete avec l'argent
des autres ni de situation de monopole.
Autre
scandale :
Par ailleurs, le
développement du remdésivir a déjà
bénéficié dinvestissements publics, pour
environ 70 millions de dollars,
daprès les calculs du cercle de réflexion
américain Public Citizen. Selon lInstitute
for Clinical and Economic Review, une
organisation américaine qui évalue la valeur
des médicaments, le prix de Gilead nest
« raisonnablement rentable » que si
un bénéfice existe sur la mortalité des
patients. Ce quaucun essai clinique ne
parviendra à mettre en évidence.
Quimporte,
le coup denvoi est donné. Le
15 juillet, la France accorde une
autorisation temporaire dutilisation (ATU)
au remdésivir. Dans la foulée, Gilead demande
à la commission de la transparence de la Haute
Autorité de santé (HAS) lévaluation de
son médicament en vue dun remboursement.
Mais
cest là que les choses se corsent.
« La commission a considéré que le
service médical rendu était faible, explique
Jean-Pierre Thierry, conseiller médical de
France Assos Santé (qui regroupe les
associations de patients) et membre de la
commission de la transparence de la HAS. Le
laboratoire a alors abandonné sa demande de
remboursement. En négociant directement avec la
Commission européenne, il a pu imposer le prix
de référence américain, qui naurait sans
doute pas été accepté en France. »
Les faits : Covid :
Gilead retire sa demande de prise en charge du
remdesivir en France
Un
total de trente-sept pays
Et de fait, fin juillet, un
premier accord est trouvé, pour 30 000
traitements (soit environ 180 000 doses).
Coût de lopération : 63 premiers
millions deuros sont donc voles au budget
Europeen (soit 2 100 euros
par traitement). « Dans lurgence, ils
ont accepté le prix de lindustriel.
Cest la première fois dans lhistoire
que nous payons un médicament au même prix que
les Etats-Unis », constate Jean-Pierre
Thierry. Ce montant est directement financé par
linstrument daide durgence
(ESI) de la Commission européenne.
En
août et en septembre, la Commission assure deux
livraisons aux Etats qui en font la demande, dont
la France. Mais ce nest pas assez.
Bientôt, des alertes de pénurie parviennent de
différents pays : les Pays-Bas, le
Royaume-Uni, la Pologne, lItalie,
lEspagne. En France, la molécule est peu
utilisée : à peine 700 patients ont reçu
ce traitement depuis le début de
lépidémie, nous indique Gilead France,
soit dans le cadre de lessai Solidarity,
soit dans le cadre de lATU (qui a pris fin
le 23 octobre).
« Gilead
avait énormément de demandes et ne voulait pas
signer vingt-sept contrats différents en Europe,
raconte, sous couvert danonymat, un des
responsables des négociations de la Commission
européenne. Si nous avions laissé les choses se
faire, seuls les gros Etats auraient obtenu des
contrats, les autres nauraient rien
eu. »
Doù
une nouvelle approche en préparation dès
lété : un contrat-cadre, qui donne
accès à un volume donné, à prix fixe. Mais,
cette fois, largent ne provient pas de la
Commission, mais directement des Etats qui
achètent ou pas la quantité souhaitée, dans la
limite de ce qui peut leur être attribué. Ce
contrat commun va au-delà des vingt-sept pays
membres, puisquil en inclut au total
trente-sept, parmi lesquels lAlbanie, la
Macédoine du Nord, le Kosovo, la Serbie ou
encore la Bosnie-Herzégovine.
Cest
lors de la négociation de ce contrat que Gilead
reçoit le manuscrit de lessai clinique
Solidarity, durant la deuxième quinzaine de
septembre. « LOMS avait une
obligation contractuelle de leur envoyer le
manuscrit avant publication, puisque lessai
Solidarity testait leur molécule. Comme
cest généralement le cas, la société
avait un temps défini pour faire des retours
avant que larticle ne soit soumis pour
publication », explique Marie-Paule Kieny,
directrice de recherche à lInserm et
membre du comité exécutif de lessai
Solidarity. Problème : cet essai,
durant lequel 2 750 personnes ont pris du
remdésivir, ne trouve aucun effet de la
molécule, ni sur la mortalité des malades, ni
sur leur durée dhospitalisation.
Coïncidence ? Les
quinze jours de révision du manuscrit par Gilead
sachèvent juste après la signature du
contrat avec la Commission européenne.
Le 7 octobre, la Commission commande ainsi
500 000 traitements (soit
trois millions de doses supplementaires),
sans avoir connaissance de ces nouvelles
données. « Il y a un problème de
transparence si la société Gilead -
qui connaissait les résultats -
na pas signalé à la Commission
européenne leur existence », juge
Marie-Paule Kieny, qui navait pas
connaissance des négociations en cours. « Il
est aussi regrettable que la Commission
nait pas pris des renseignements auprès de
lOMS sur lavancée du plus gros essai
clinique mené avec le remdésivir »,
poursuit la chercheuse française.
MAIS cela n'est pas un
hasard : Cela s'appele de la corruption.
Une
énorme pression
La Commission concède ne
pas avoir discuté de ces résultats
« avant la publication des essais
préliminaires de Solidarity de
lOMS », officiellement accessible le
15 octobre sur la revue en ligne MedRxiv.
Quant à Gilead, sa défense consiste en deux
points : dune part, lessai
clinique américain serait « mieux adapté
pour évaluer rigoureusement le délai de
récupération » que lessai
Solidarity. Et, dautre part, le contrat
« noblige ni la Commission
européenne ni aucun pays participant à acheter
du remdésivir. Laccord permet
dacheter jusquà 500 000
traitements, mais les pays contrôlent les
quantités quils choisissent
dacheter ».
De
fait, le contrat européen nest assorti
daucune obligation dachat. Mais la
crainte dune pénurie a parfaitement
fonctionné. Dans certains hôpitaux, « des
pharmaciens restaient jusquà 3 ou
4 heures du matin pour obtenir une fiole de
remdésivir, raconte un haut responsable de
santé publique européen. Lorsque, le
8 octobre, Gilead a annoncé que le
médicament était largement disponible, les
autorités compétentes ont immédiatement passé
leur commande. Il y avait une énorme pression
pour quils signent ».
MAIS cela n'est pas un
hasard : Cela s'appele de la corruption.
Ainsi,
dès les jours qui suivent la signature du
contrat avec la Commission, de nombreux pays
passent commande. Parmi eux, les pays des
Balkans, à revenus intermédiaires, qui
achètent un médicament dont le prix a été
fixé pour
les Etats-Unis. Laccès
aux génériques ne leur a pas été
autorisé par Gilead, qui a fixé, en mai, une
liste de 127 pays qui peuvent en bénéficier. Un
peu plus à lest, lUkraine
a pu, de son côté, négocier 28 200 doses
à un génériqueur pakistanais, fin septembre,
au prix de 24,25 dollars la dose
(20,45 euros).
Dans
cette frénésie, un pays fait exception :
la France est lun des seuls pays à ne pas
avoir passé commande dans le cadre du contrat du
7 octobre (avec le Liechtenstein, qui ne
possède pas dunité de soins intensifs sur
son sol, et le Luxembourg, qui a signé mais
na pas encore passé commande). Néanmoins,
plusieurs milliers de doses de remdésivir,
allouées précédemment à la France par Gilead
et par la Commission européenne dans le cadre de
son premier contrat de juillet, seraient encore
disponibles pour les hôpitaux qui en feraient la
demande auprès de la direction générale de la
santé (DGS). Cette dernière na jamais
répondu à nos sollicitations.
Mais
pour les trente-cinq autres pays qui ont déjà signé
avec Gilead, il est désormais impossible de
renoncer à leur commande,
ni de renégocier le prix durant les six
prochains mois.
Au
moins 640 000 doses
ont déjà été achetées, qui rapportent déjà
plus de 220 millions
deuros supplementaires à Gilead. Des
doses qui napporteront, en revanche, pas
grand-chose aux citoyens.
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